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Lithographie de

MATSUTANI, TAKESADA

 

* 1937  Osaka -

1955-1957: participation au groupe Gutaï
1963: élu membre du groupe Gutaï


Depuis 1966, vit et travaille à Paris.


Atelier 17 en 1967 et assistant à S. W. Hayter à son atelier de gravure en 1969-70.

" Matsutani appartient à cette génération d'artistes qu'a particulièrement préoccupé l'antagonismeentre expression figurative et abstraction. Son travail relève de cette dernière, dans ce sens qu'il renonce à toute représentation et se donne comme problématique essentielle, la mise/remise en question de la surface. Quant à son goût extrême pour la radicalisation du procédé, il n'est sans doute pas sans rapport avec son appartenance au groupe gutaï (entre 1960 et 1972) dont les membres s'imposaient comme seul critère acceptable "la production unique", "l'idée unique".
A la fois libre et terriblement contraint devant l'étendue uniformément blanche d'une série de feuilles de papier, matsutani en gratte la surface, étendue accumulée de traits et de graphites, afin de mettre à jour l'interminable plage du noir. L'intense activité de ses mains va jusqu'à l'épuisement de la tension et de l'énergie mobilisées dans cette gestuelle quasi automatique. Il s'agit là de contacts directs avec la surface du papier, résultants d'une orchestration fulgurante et des états psychologiques de l'artiste. Nous assistons ainsi à la mise en évidence d'un environnement mental. Matsutani privilégie cette fluctuation qui s'instaure entre le papier et les traits qu'il y inscrit, qu'il y met en scène.
L'accumulation des couches noires et des graphites enrichit la surface de nuances savantes, de reflets lumineux qui concourent à la naissance d'une "écriture automatique", au sens initial du mot. Par ailleurs, une absence totale de signes, qui contribueraient à mettre en place une éventualité de communication. Celle-ci s'engage cependant, sur un autre mode, spéculatif, intellectuel et intuitif. Face à l'insistante, à l'irritante inviolabilité de la surface, qui s'avère être de plus en plus pesante et impénétrable à mesure qu'on s'efforce de la recouvrir, matsutani répond par une provocation, le "gonflage de la surface". Il ose, en effet, appliquer à l'aide de colle synthétique, une seconde surface sur la surface initiale, créant ainsi boursouflures, accidents, poches d'air, qui sont en fait l'histoire d'un spectaculaire acharnement contre ce qu'une surface porte en elle-même d'essentiellement plane.
Tout un groupe d'artistes a travaillé ainsi directement sur la surface du support. avec une remarquable constance dans l'agressivité des procédés : trous, fentes, brulures, enfoncement de clous, collages, griffures, recouvrement de la peinture ou empaquetage. Le détournement et l'ironie utilisés par d'autres ne sont guère le fait de matsutani qui se trouve, par ailleurs, souvent placé dans l'impossibilité de terminer son travail, ce qu'il juge digne d'être présenté, n'étant qu'un constat en cours de réalisation. Pour cette raison, il est amené à faire intervenir un élément extérieur, chimique, "le white spirit", dans le but de détruire, de contraindre à la fusion cette unité réalisée entre les couches de graphites, et de stopper momentanément l'évolution sans fin du processus.
Cet étirement du temps et de l'espace, sans référence réelle en occident, traverse tout le travail de cet artiste, comme un témoignage particulièrement vibrant de ses préoccupations et de ses émotions. Il s'efforce ainsi de faire cohabiter 1a notion d'espace/temps apprise et l'espace/temps qu'il est entrain de vivre. Cette tentative de synthèse vise à réaffirmer sa double identité liée à deux contextes culturels. Il crée ainsi un univers esthétique à la fois austère et devenu «confortable » à force d'avoir été si inunitieusement expliré. Trop confortable, peut-être... Matsutani pourrait fort bien, dans les années qui viennent, faire valoir d'autres aspects de cette double appartenance. "

par T. Maeno (Paris, July 1987)  

 

" The Beach "

Oeuvres acquises par le Musée d'Art Moderne de la ville de Paris, Hyogo, Tokyo, Kitakushu, Miyagi, Rijeka, Cincinnate, Oslo, Cracovie, Lodz, Haifa, Kyoto, Kamukara, Osaka, etc... et par différents Musées et Bibliothèques (Londre, Vienne, New-York, Bruxelles, Boston, Philadelphia, Manchester, etc).

 



 MATSUTANI - The Beach



 
Dimensions : 71,8 x 56,2 cm

Lithographie en couleurs 

Signée et datée dans la planche

Jamais encadrée. en très bon état.

 


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